J’enviais la félicité des bêtes (Rimbaud)
Y a des jours je voudrais être un chien et dormir paisiblement
Y a des jours où je voudrais être arbre
Y a des jours où je voudrais me boucher les yeux et les oreilles.
Je pense à cette nuit du 24 août 1571 où des milliers de catholiques animés d’une gigantesque haine ont massacré 30 000 protestants.
Et les croisades ? on raconte que nos merveilleux croisés lors de la conquête de Jérusalem égorgeaient les bébés arabes impies qu’ils mangeaient à la broche.
Un jour j’ai voulu aller à la villa de Wansee à Berlin, là où ils ont décidé le 20 janvier 1942 la solution finale. J’ai scruté longuement les visages des présents. Petits employés de banque ou de société d’assurance, souvent chrétiens pratiquants, personnages absolument inoffensifs à l’aspect pacifique au possible.
Et Eichmann passionné de culture juive, pratiquant le violon, ne supportant pas de voir une goutte de sang.
Et voilà, ils ont décidé ensemble en moins de deux heures de l’organisation de la solution finale, c’était une réunion amicale, informelle, ils se servaient des liqueurs suaves.
Jacques, tais- toi, tu es en train de faire un point Godwin, toujours tout ramener au nazisme.
J’y pense, mais cela n’a rien à voir. Mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser.
Mais non, cela n’a rien à voir.
Ce n’est pas un génocide, ce n’est pas une extermination massive, ou une épuration ethnique. Certainement pas.
Ce n’est pas non plus une révolte du peuple palestinien enfermé dans une prison à ciel ouvert, la bande de Gaza.
Il y a eu un terrible massacre de 1500 israéliens, fomenté par les dirigeants du Hamas appelés terroristes par les uns, résistants par les autres.
L’heure est à la vengeance.
Le monde entier va assister à l’anéantissement de la bande de Gaza.
Les réservistes israéliens, la fleur au fusil, accourent du monde entier pour en découdre.
Il y aura des morts par milliers, des civils, des combattants israéliens ou palestiniens.
Le siège de Gaza a commencé, pas de journalistes pour savoir ce qui se passe. Plus d’eau, plus d’électricité, plus de nourriture.
Une trêve humanitaire est refusée.
Et de mon balcon, j’assiste terrifié, horrifié et impuissant à cette tuerie d’une cruauté inimaginable.
Qui peut mettre fin à cette boucherie ? L’opinion publique du monde entier ? Biden ? Les pays arabes ?
Que peut un stylo contre un tank ?
Bien -sûr Israël a le droit d’exister, les palestiniens aussi.
J’ai des images tranquilles de mes voyages en Israël.
Jaffa où l’on déjeunait dans des restaurants arabes ou Haïfa ou Saint Jean d’Acre, ou même Tel Aviv l’excellent Houmous des Yéménites. Etaient ils juifs ou arabes ?
Le recteur de la grande mosquée de Paris rappelle que Mahomet respectait les prophètes juifs et que ces deux peuples peuvent co -exister.
Il faudrait faire le ménage, et éradiquer ces dirigeants, ceux du Hamas comme ceux d’israël, des fous qui envoient leur peuple à la castagne dans une guerre qui n’aura jamais de vainqueur.
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