Ma famille dans les escaliers Potemkine d'Odessa. Cliché de Valentin Russo, mon petit neveu
Dans la Nuit Unique j’ai une scène que j’adorais jouer vers 4 h 15 du matin.
Le retour de mon père dans un rêve.
Mort en 1982 je lui racontais le Monde, la chute de l’URSS,
l’invention d’internet, du portable, du GPS, de Google qui sait tout.
Voilà que cette nuit du 4 septembre, j’ai eu sa visite ….
Je lui expliquais Poutine et aussi Odessa, oui Papa, les russes bombardent Odessa.
Odessa sa ville de naissance. Je ne sais même pas si ta belle maison blanche est encore debout.
En 2017 nous étions partis à une trentaine retrouver sa maison natale au dessus du port en proie aujourd’hui à des canonnades.
Je me retrouvais dans son appartement de Meudon avec mes frères et sœurs et m’étonnais de l’absence de machine Nespresso, et puis j’avais relevé la boîte aux lettres, et de nouveau je retrouvais une carte postale de son fils caché qui le remerciait pour le versement d’une petite pension.
Il y avait aussi Lydie mon premier amour qui me menaçait : je n’ai rien à faire là au sein de ta famille, tu ne m’avais pas dit que ton père serait là. Je lui disais reste encore deux minutes on promènera ensemble le chien.
Il était 4 h15, l’heure de cette scène que je ne jouerai plus jamais.
J’ai pris un café et la vie était là de nouveau, mon berlingot qui s’est fait cogner par un sanglier, écrire à la Maif et puis une compagnie en résidence à l'Unité avec Rebecca Digne et puis terminer la légende de L’UNITE, oui il était une fois le théâtre de l’Unité.
On nous annonce une nouvelle vague de chaleur et tout ça parce que je n’ai pas encore de voiture électrique .
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