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Kapouchnik 69 et 70

N° 69 22 Janvier 2011



1 H 50. Pas mal de faiblesses dans les phrases d’ouverture. Le mention “solitude” a pourtant donné des choses amusantes. Dans les scènes, c’est la journée “je me déculotte”. 4 ou 5 fois dans la soirée c’est trop, et puis on se laisse aller à trop de facilités pour plaire. Oboles : 2177 € record


Il y a toujours un écart important entre ce que pense le public, largement content, et notre auto-évaluation.

A l’issue du Kapouchnik une fois les chaises rangées, nous nous réunissons et scène par scène, nous débriefons.

Nous relevons d’abord les faiblesses.

Nos phrases d’ouverture par exemple n’ont pas été toutes percutantes. Ces phrases dites “billard”

doivent durer une minute maximum par acteur, doivent d’abord traiter un thème imposé qui change à chaque fois, cette fois -ci c’était notre rapport à la solitude, ensuite on enchaîne sur notre actualité personnelle. Il faut être vrai, sincère et impérativement terminer par une chute.

Pour la première fois, nous avons engagé un technicien son et lumière, ce qui devrait permettre à Hervée de jouer un peu plus.

Juste avant la séance un spectateur me demande : il y aura du cul ? Il y aura du nu ? Je viens pour ça me dit-il.

Une de nos préoccupations c’est justement de ne pas tomber dans cette facilité. Cette fois -ci encore il y a eu des gestes en trop, ajoutés par des acteurs qui ont envie de faire rire à tout prix.

Et puis, hasard des situations, il y a eu 4 décullottées dont un cul nu, justifié par le fait divers choisi.

Il y a eu des manques de rythme, des installations trop lentes, il y a eu des étalements, surtout vers la fin quand on arrive à 1 H30, il nous faut être soucieux de ne rien ralentir, une longueur en théâtre, c’est souvent dix secondes qui engendrent après pendant dix ou quinze minutes un sentiment d’ennui.

Bref, pour nous ce n’était pas un très bon cru. Disons 12/20. C’est une note d’ensemble parce qu’il y a eu aussi de très belles scènes.

Il y avait 60 nouveaux spectateurs.

Une petite remarque : au Kapouchnik, on ne distribue pas de lauriers à ceux qui mettent en scène, souvent on ne sait pas exactement qui c’est. Parce que cela peut partir d’une idée de quelqu’un enrichi par quelqu’un d’autre etc, c’est très collectif. N’empêche que Marjorie est sans doute un pilier important de la couleur du KapouchniK. Paraîtque je ne l’ai jamais dit...


Le programme

Ce que vous ratez à la télé ce soir - TV Magazine 22/01

Belgique : colère citoyenne - Marianne 15/01

Roumanie : fisc et maléfices - Courrier International 17/01

Hervée tente le personnage de Marine Le Pen

L’original et la copie - Le Canard enchaîné 19/01

Un grand sommet de bouffonnerie sans vulgarité

Génétique : taureau et vache sans corne – TF1.fr

La tyrannie de la vieillesse - Sarkophage janvier 2011

Se maquiller plus pour gagner plus – Marianne 15/01

Au nom du père - Choc janvier 2011

La scène du pousse -pousse, Hervée comme l’indiquait l’article a terminé le cul à l’air.

Un beau moment de drôlerie

Policiers assommés en Chine - Lepost.fr 20/01

Les Chiffres de Jacques

Philippe Barrier (premier Kapouchnik) très crédible en Strauss Kahn.

Tunisie - Toute la presse

Singapour à nu et à dia - Courrier International 13/01

Arabie Saoudite vs Suède - Courrier International 13/01

Manger tue - VSD 19/01

Marjorie et Fatima, deux très beux personnages muets regardent les films téléram. Jeu minimal, effet maximal

14ème festival Télérama - Télérama 12/01

Un pigeon chargé - Zigonet.fr 19/01

La réincarnation fait le plein - Libération 21/01


La distribution


Christophe ALLWRIGHT

Patrick BARBENOIRE

Philippe BARRIER

Francoua GARRIGUES

Christian WALDNER

Léa ZEHAf Sophie BOLLE REDDAT

Youssri EL YAAKOUBI

Catherine FORNAL

Sami GUET

Marjorie HEINRICH

Hervée de LAFOND

Michèle LAUTREY

Jacques LIVCHINE

Nathalie MIELLE

Aurélien PERGOLESI

Eric PREVOST

Nicole RIVIER

Fatima SEDDIKI

Au son et à la lumière : Geoffroy WALCH

Sans oublier l’aide précieuse de

Muguette CADET et

Claudine SCHWARZENTRUBER




70

19/02/2011




Un BON début et une BONNE fin, ET ça le fait

1 H 46. Un bon rythme, pas trop de longueurs, Un problème dans le choix de sujets qui sont drôles mais qui ne racontent rien. Une fin épique avec les drapeaux de tous les peuples du Maghreb en marche.

Oboles : 1776 €. Et poches de veau farci de Muguette.


C’est le grand débat, trop de Q ou pas assez de Q ?

Hervée lance l’offensive et décrète : plus de Q. du tout.

Sauf qu’il y a le Q vulgaire, et le Q poétique.

Et puis dans l’histoire du théâtre populaire, il y a des gravures de Commedia dell Arte où les valets font glisser leurs doigts dans des endroits que l’on ne nommera pas ici.

Quand Hervée annonce au public qu’il n’y aura pas de fesses à l’air ce soir, elle a droit à un beau tollé.


Il y a eu une très belle fin épique, sur la 7 ème de Beethoven parcourue de bruits de guerre, et un très bon début, ce que vous ratez à la télé.

Eh, bien cela donne l’impression d’avoir vu un bon spectacle.

Même si le milieu était un peu faiblard.

Si on me demande une note sur l’ensemble , je dirai 13,5 sur 20.

Mais si j’additionne les notes que je donne à chacune des 15 séquences, j’obtiens 11. C ‘est la différence entre valeur réelle et valeur ressentie.


Une narration d’Eva Joly sur l’Islande. De peur que la révolution islandaise fasse tâche d’huile en Europe, les médias se sont abstenus d’en parler. Oui, le Peuple islandais s’est soulevé contre ses banques, et c’est Eva Joly qui a commis un crime de lèse majesté contre la haute finance internationale d’où ses mains rougies par le sang. C ‘est le contenu qui doit passer, donc c’est le théâtre qui passe un peu à la trappe.

Dans le sujet de la vache Montbéliardaise et le problème de reproduction de la race. C’est le comique qui l’emporte. On n’arrive pas à saisir le problème, le traitement n’est que bouffon Même problème sur une scène qui parle d’une découverte de médecine, mais l’image des 7 nains est tellement drôle que cela devient une simple gaudriole.

Je pense que le présentateur du sujet peut se rajouter quelques lignes pour éclairer le public sur la molécule des nains qui guérirait le diabète et le cancer.

Sur la séquence de l’aumônerie de l’hôpital divisé en 2 pour laisser de la place à la confession musulmane, on a la drôlerie et en même temps un renvoi à la situation que l’on fait aux musulmans en France.

Et puis je rappelle que dans ces comptes-rendus, je ne fais pas de distribution d’étoiles, je juge le Kapouchnik et non pas tel ou tel comédien. (JL)


LE PROGRAMME

Ce que vous ratez à la télé ce soir - TV Magazine 26/02

La révolution des casseroles - Arretsurimages.net

L’Amérique découvre Vanessa - Paris Match 24/02

Les couples les plus insensés - Zigonet.fr 16/02

Strauss Khan - Le Monde 21/02

Ce que les hommes adorent – Métropolitan mars

Hôpital : le modèle suédois - Courrier International 23/02

Le violeur s’endort - Marianne 26/02

Sale temps pour la Sarkozie - Le Canard Enchaîné 23/02

Les chiffres de Jacques

Sauver la montbéliarde - L’Est Républicain 26/02

L’église se sent à l’étroit - Le Point 17/02

Sarkoboy - Le Nouvel Obs 24/02

La molécule des nains - Le Temps 22/02

La théorie des dominos - Toute la presse


La distribution


Christophe ALLWRIGHT

Patrick BARBENOIRE

Philippe BARRIER

Brigitte CIRLA

Valentine SERGO

Vahid ABAY

Sophie BOLLE REDDAT

Philippe COULON

Youssri EL YAAKOUBI

Catherine FORNAL

Françoua GARRIGUE

Sami GUET

Marjorie HEINRICH

Hervée de LAFOND

Jacques LIVCHINE

Nathalie MIELLE

Eric PREVOST

Fatima SEDDIKI

Faustine TOURNAN

Léa ZEHAF

Merci à Muguette CADET, Aurélien PERGOLESI

Marianne SUNER et Tania ZOLTY pour leur

aide précieuse


EDITO


Chaque Kapouchnik a droit à notre auto critique personnelle. Le n° 69 selon nous, n’a pas eu une très bonne note. Trop long et ponctué de trop fréquents déshabillages. Résister à la facilité voilà notre problème. Bien entendu, un petit piment de vulgarité ça plait toujours. Jean Marie Bigard a tout de même rempli le stade de France. Ce n’est pas notre modèle. Tout en se revendiquant d’une culture populaire et décoiffante qui n’a pas froid aux yeux, nous avons le devoir de veiller à ne pas déraper, à ne pas passer la ligne jaune, mais voilà, c’est un spectacle préparé en une seule journée, il est là, le défi, il est là l’enjeu, ne pas se laisser emporter par la bonne humeur, et l’envie de faire rire à tout prix.







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